Halte !
Le cannabis un premier pas vers l'héroïne
Un médecin souligne les dangers d'un produit trop longtemps banalisé. Conférence se soir.
Le professeur Jean Constentin, directeur de l'unité de neuropsychopharmacologie du CNRS est invité ce soir par l'Unafam Sarthe (Union nationale de familles ou amis de personnes malades et handicapés psychiques) pour animer un conférence sur le cannabis, sujet sur lequel il a écrit plusieurs ouvrages.
Médecin avant tout - il exerce également au CHU de Rouen - le professeur Constentin refuse les termes de "pétard" ou de "chichon" qui bannalisent, explique-t-il "ce qui est une vraie drogue dont on mesure chaque jour les effets".
Effets dévastateurs, démontre-t-il, chez les jeunes qui commencent de plus en plus tôt, "alors qu'un cerveau à l'àge adolescent est encore en pleine construction". "Parce que les produits sont aujourd'hui plus dosés que ceux qui ont bâti la mytologie. Leur teneur en principe actif est multipliée par dix". "De toutes les drogues, poursuit Jean Constentin, le cannabis est la seule qui se stocke durablement dans le cerveau. Un joint, c'est une semaine dans la tête".
"Les performences scolaires se détériorent"
Sur le plan purement santé, il rappelle que le cannabis contient sept fois plus de goudrons cancérigènes que le tabac.
Lors de son propos au Mans, le professeur Constentin entend également démontrer les relations étroites qui existent entre le cannabis et les comportements, notamment sur le plan scolaire. "Les performences scolaires se détériorent". Il ajoute que la consommation de cannabis joue sur l'anxiété, la dépression - l'augmentation du nombre de sucides chez les jeunes va de pair - la schizophrénie, sans parler des comportements au volant d'un véhicule, "sachant aussi que le cannabis incite à la consommation d'alcool".
Jean Constentin expliquera aussi, et enfin, que le cannabis prépare à recevoir les effets de l'héroïne. "Tous les héroïnomanes sont passés par le cannabis".
800 000 en France
On estime aujourd'hui à 800 000 le nombre d'usagers réguliers de cannabis en France.
Philippe Lavergne , Le Maine Libre, Jeudi 19 Mars.
Un médecin souligne les dangers d'un produit trop longtemps banalisé. Conférence se soir.
Le professeur Jean Constentin, directeur de l'unité de neuropsychopharmacologie du CNRS est invité ce soir par l'Unafam Sarthe (Union nationale de familles ou amis de personnes malades et handicapés psychiques) pour animer un conférence sur le cannabis, sujet sur lequel il a écrit plusieurs ouvrages.
Médecin avant tout - il exerce également au CHU de Rouen - le professeur Constentin refuse les termes de "pétard" ou de "chichon" qui bannalisent, explique-t-il "ce qui est une vraie drogue dont on mesure chaque jour les effets".
Effets dévastateurs, démontre-t-il, chez les jeunes qui commencent de plus en plus tôt, "alors qu'un cerveau à l'àge adolescent est encore en pleine construction". "Parce que les produits sont aujourd'hui plus dosés que ceux qui ont bâti la mytologie. Leur teneur en principe actif est multipliée par dix". "De toutes les drogues, poursuit Jean Constentin, le cannabis est la seule qui se stocke durablement dans le cerveau. Un joint, c'est une semaine dans la tête".
"Les performences scolaires se détériorent"
Sur le plan purement santé, il rappelle que le cannabis contient sept fois plus de goudrons cancérigènes que le tabac.
Lors de son propos au Mans, le professeur Constentin entend également démontrer les relations étroites qui existent entre le cannabis et les comportements, notamment sur le plan scolaire. "Les performences scolaires se détériorent". Il ajoute que la consommation de cannabis joue sur l'anxiété, la dépression - l'augmentation du nombre de sucides chez les jeunes va de pair - la schizophrénie, sans parler des comportements au volant d'un véhicule, "sachant aussi que le cannabis incite à la consommation d'alcool".
Jean Constentin expliquera aussi, et enfin, que le cannabis prépare à recevoir les effets de l'héroïne. "Tous les héroïnomanes sont passés par le cannabis".
800 000 en France
On estime aujourd'hui à 800 000 le nombre d'usagers réguliers de cannabis en France.
Philippe Lavergne , Le Maine Libre, Jeudi 19 Mars.